UNE PROCEDURE JUDICIAIRE POUR LES DELINQUANTS DES 16 ANS

Mardi 11 juin 2024

« UNE PROCEDURE JUDICIAIRE POUR LES DELINQUANTS DES 16 ANS »

Le 24 mai dernier, à l’occasion d’un bilan d’étape de ses concertations sur la délinquance des mineurs, le Premier ministre a fait part de sa volonté qu’un projet de loi soit « voté avant la fin de l’année » pour mettre en place une forme de « comparution immédiate » des jeunes à partir de 16 ans tout en respectant « les principes constitutionnels de la justice des mineurs.

Le Premier ministre avait annoncé, en avril, une série de mesures pour faire face à « l’addiction à la violence » de certains jeunes, en appelant à un « sursaut d’autorité ».

Souvenons-nous : le 27 juin 2023, à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine (Île-de-France), Nahel Merzouk, 17 ans, était mort au volant d’une voiture après un refus d’obtempérer. Cette affaire avait mis la France à feu et à sang. Depuis, les faits divers mettant en cause des mineurs ne cessent de faire l’actualité.

Alors, même si les syndicats de magistrats, qui connaissent forcément le sujet mieux que moi, critiquent les  contours de cette comparution immédiate à partir de 16 ans, et non plus 18 ans, je ne pense pas que cet âge soit trop avancé. En souhaitant « que, dans certains cas, par exemple dans les cas de violence aggravée, quand vous avez plus de 16 ans, quand vous êtes récidiviste, il puisse exister une procédure, un peu comme une comparution immédiate » et qu’un tel dispositif permettrait que « le tribunal se prononce à la fois sur la culpabilité et la sanction, tout de suite après l’infraction », je pense même que Gabriel Attal se montre même trop indulgent.

« A partir de 16 ans »… A titre personnel, je pense que si un mineur est assez « mature » pour faire des « erreurs de jeunesse », il est assez « mature » pour les assumer devant la justice. Quel que soit son âge. Mais si l’enfant est coupable de ses actes, ses parents en sont responsables. Responsables parce qu’ils sont défaillants dans leur éducation. Beaucoup doivent penser que c’est à l’Education Nationale d’élever leurs propres enfants… L’école fait déjà sa part en leur offrant une instruction (gratuitement, en plus, pour l’enseignement public), les parents peuvent bien endosser la leur… Non ? ! Oui à l’idée que la peine de travaux d’intérêt général, qui existe déjà à titre de peine alternative, puisse être encourue « à titre de peine complémentaire pour le délit de soustraction par un parent à ses obligations légales » mais assortie d’une diminution des allocations familiales, voire une suppression en fonction, bien évidemment, de la situation particulière de chaque foyer.

Gabriel Attal entend aussi développer les politiques « de soutien à la parentalité », avec l’expérimentation des « parcours parents » dans dix départements en 2024, visant que 30% des parents soient accompagnés d’ici 2027, au lieu de 4% actuellement… Oui… Pourquoi pas… Enfin, mes parents ont eu trois enfants, dont une fille handicapée assez dépendante, et ils nous ont élevées toutes les trois correctement, de la même façon tout en prenant en considération les spécificités de chacune. Forcément. Ils n’ont eu besoin d’aucun « soutien à la parentalité » et même la plus « rebelle » d’entre nous n’a jamais fini devant la justice ! C’est un problème générationnel, tant du côté des enfants que de celui des parents.

Alors, parents, remettez-vous en question, restructurez l’éducation que vous donnez à vos enfants en fonction de la vie en société, du moins un minimum, et ça ira peut-être mieux… !

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre fidélité et d’avoir consacré quelques minutes de votre attention à la consultation de cet article. Prenez soin de vous comme de ceux qui vous témoignent de toute leur affection… Continuons à nous protéger, à protéger ceux que nous aimons, à protéger les autres et aidons nos soignants à sauver des vies : même vaccinés, restons vigilants aux gestes barrières… Et, puisque je ne peux malheureusement rien faire d’autre pour témoigner toute ma gratitude à ces soldats qui sont en permanence en première ligne : APPLAUDISSEMENTS ! A mon prochain « petit papier »… !

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Ce n’est que mon ressenti

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