UN DERNIER ADIEU A LA VOIX DE LA MELANCOLIE

Jeudi 20 juin 2024

« UN DERNIER ADIEU A LA VOIX DE LA MELANCOLIE »

Neuf jours après qu’elle se soit tue définitivement à l’âge de 80 ans, c’est aujourd’hui, le 20 juin 2024, en l’accompagnant en pensées vers sa dernière demeurre, le cimetière du Père-Lachaise à Paris, que les Français rendront un dernier hommage à la voix de la mélancolie : Françoise Hardy.

J’ai une pensée toute particulière à son unique enfant, Thomas, né le 16 juin 1973 de sa relation qu’elle entretenait alors avec Jacques Dutronc, avec qui elle s’était mariée le 30 mars 1981 et de qui elle s’était séparée en 1991 sans jamais divorcer (cela peut donner une idée du lien qui continuait à les unir malgré tout).

En effet, si notre pays dit aujourd’hui « Au revoir » à une artiste, une autrice-compositrice-interprète et actrice, Thomas Dutronc, lui, a perdu sa maman… Je n’ose imaginer la douleur qu’il doit ressentir. En 2004, les médecins avaient annoncé à Françoise Hardy un lymphome et celui-ci lui faisait vivre un véritable cauchemar… Après toute une décennie de combat, un petscan avait révélé qu’il n’y avait plus aucune trace de cancer. Mais, c’est bien connu, une fois que le cancer a frappé, il ne lâche plus sa victime… Et après cinq ans de rémission, alors qu’elle aurait pu être déclarée « guérie », son « crabe » était réapparu, au niveau du pharynx, qui l’avait laissée presque sourde et la contraignant à mettre sa carrière en pause.

Un cancer, même en rémission, est toujours omniprésent, tapi dans l’ombre, prêt à revenir à la charge à n’importe quel moment. Une véritable menace, une véritable bombe à retardement. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois et toujours plus virulent encore à chaque fois. Alors, Françoise Hardy n’avait pas hésité à briser le tabou de sa fin de vie. En décembre 2023, dans une lettre adressée au Président de la République dans La Tribune Dimanche, la chanteuse se disait « épuisée par la souffrance que son corps lui infligeait depuis deux décennies ».

Françoise Hardi aura été une bonne ambassadrice du droit à l’euthanasie active en France, elle qui racontait vivre un « cauchemar » et souhaiter « partir bientôt et de façon rapide », appellant Emmanuel Macron à avancer sur le sujet de la fin de vie et à autoriser l’euthanasie.

Au revoir « Madame »…

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Mes hommages, mes « Au revoir »

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