UN MINEUR A DISPARU… 

Samedi 25 mai 2024

« « UN MINEUR A DISPARU… » »

On dit qu’une disparition est pire encore qu’une mort. Lorsqu’un être cher meurt, au moins, on sait où il est, on peut être certain qu’il est entré au Paradis et qu’il ne souffre pas ou plus. Lorsqu’un proche disparaît, c’est, au contraire, l’enfer qui ne fait que commencer… C’est vrai pour un majeur, qui reste dans son droit le plus total de partir sans se retourner, de changer de vie (mais qui pourrait néanmoins donner un signe de vie à ceux qui l’attendent, juste pour les rassurer que tout va bien pour lui), mais pour un mineur, qui est sous la responsabilité d’un adulte, cela l’est d’autant plus.

Une disparition de mineur est systématiquement source d’angoisse et une urgence absolue. On ne peut pas imaginer ce qui a pu arriver. Fugue ? On ne sait pas sur qui il peut tomber en voulant s’échapper de toute autorité parentale… Enlèvement ? Nous connaissons que trop bien des noms de prétadeurs « de chaire fraîche » qui ont été mis hors état de nuir… D’autres doivent encore bien être « en chasse » à cet instant même où j’écris ces mots.

En 2022, plus de 43 000 disparitions d’enfants ont été signalées en France. Dans 95 % des cas, il s’agit de fugues. Les cas criminels sont heureusement rares mais nous ne pouvons pas faire l’impasse car, c’est une réalité malheureusement, ils existent. Estelle Mouzin, Sabine Dardenne, Natascha Kampusch : ces trois noms nous renvoient la noirceur qui peut colorer l’âme de certains monstres. Car Fourniret, Dutroux, Priklopil n’étaient assurément plus des hommes mais bien des monstres.

En cette Journée mondiale des enfants disparus, écoutons ce silence insupportable qu’ont laissé derrière eux tous ces petits êtres sans défense dans la maison de leurs parents, dans leur salle de classe, dans l’enceinte de leurs activités extra-scolaires…

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Nous ne vous oublions pas !