DES HOMMES ET DES FEMMES D’EXCEPTION 

Vendredi 14 juin 2024

« DES HOMMES ET DES FEMMES D’EXCEPTION »

Un jour par an, chaque 14 juin, le monde entier met à l’honneur des hommes et des femmes d’exception, des hommes et des femmes qui trouvent toujours du temps pour les autres, pour ceux qu’ils ne connaissent même pas et à qui ils offrent malgré tout un cadeau inestimable : leur sang.

Ce sont des questions que tous les donneurs de sang se sont posées au moins une fois… Il ne faut pas que cela devienne obsessionnel mais bon, on doit bien y penser lorsqu’on est installé, forcément : « Qui recevra mon sang ? A qui je donne mon sang ? »…

On peut dire que le don du sang est 200 % anonyme. Le receveur ignore tout de son donneur et la personne à l’initiative de ce geste de solidarité, de générosité et d’amour véritablement inconditionnel ne sait pas à qui son sang sera transféré. Et heureusement ! « A un assassin », « A un pédophile », « A un négationniste »… Parfois, certaines réponses pourraient bien nous faire regretter notre question, et que l’on soit donneur ou receveur ! Pourquoi ce genre d’interrogations me feriez-vous remarquer non sans raison… Je n’ai aucune idée de la probabilité mais nous ne pouvons tout de même pas faire comme si elle n’existait pas !

Le meilleur moyen de ne pas se torturer l’esprit, ça reste encore de, lorsqu’on est installé sur un fauteuil en train de donner son sang, fermer les yeux et ne plus penser à rien le temps d’offrir ce cadeau inestimable !

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre fidélité et d’avoir consacré quelques minutes de votre attention à la consultation de cet article. Prenez soin de vous comme de ceux qui vous témoignent de toute leur affection… Continuons à nous protéger, à protéger ceux que nous aimons, à protéger les autres et aidons nos soignants à sauver des vies : même vaccinés, restons vigilants aux gestes barrières… Et, puisque je ne peux malheureusement rien faire d’autre pour témoigner toute ma gratitude à ces soldats qui sont en permanence en première ligne : APPLAUDISSEMENTS ! A mon prochain « petit papier »… !

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

De la solidarité à la générosité

SEULE EN TETE-A-TETE FACE AU GENERAL DE GAULLE

Vendredi 14 juin 2024

Mon général,

Il y a quatre-vingt ans, le 14 juin 1944, sur Juno Beach entre les communes de Graye-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer, sur l’une des plages du débarquement normand, à bord du torpilleur « La Combattante », vous frôliez le sol français pour la première fois depuis le 17 juin 1940.  

Commencée le 10 mai 1940, la bataille de France n’aura duré que cinq semaines. Le 14 juin 1940, les bottes des hommes de la Wehrmacht claquent sur les pavés de la capitale devant des Parisiens affligés. Le 17, Pétain annonce aux Français qu’en qualité de nouveau chef du gouvernement nommé par le président Albert Lebrun, il vient de demander la paix à l’adversaire. L’adversaire, c’est l’Allemagne. Bien sûr, comme toutes les guerres. Sauf que, cette fois-ci, l’Allemagne a porté à sa tête l’un des pires dictateurs que le monde ait connu. Après avoir combattu pendant la Première Guerre mondiale pour le pays qui n’était pas encore sa patrie d’adoption, Adolf Hitler ne supporta pas l’humiliation provoquée par le Traité de Versailles signé le 28 juin 1919 imposant des sanctions extrêmement strictes à l’Allemagne. Après avoir déclenché lui-même la Seconde Guerre Mondiale en envahissant la Pologne le 1er septembre 1939, il était certain que le dictateur nazi allait s’emparer de la France. Ce qui fût surprenant en revanche, c’est que le vainqueur de Verdun capitule devant l’ennemie jurée de sa propre patrie.

Quatre ans jour pour jour après l’entrée des soldats allemands dans Paris, la descente des Champs-Elysées par le Generalfeldmarschall allemand Fedor von Bock et ses hommes et l’installation du drapeau à la croix gammée au sommet de la tour Effel, vous êtes de retour en France. Contrairement à ce qu’on aurait pu vous reprocher, vous n’avez jamais abandonné votre pays. S’il y en un qui a abandonné la France, c’est Pétain en déménageant à Vichy pour y prendre la tête du nouveau régime. Finie la démocratie, nous entrions en dictature et les premières victimes furent les Juifs. Pétain, petit vieil homme de 84 ans à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, est en réalité antisémite. Le 24 octobre 1940, à la gare de Montoire, il serra la main d’Hitler, scellant ainsi le sort de ses compatriotes de confession juive. Non, vous, vous avez continué à combattre l’ennemi depuis l’outre-Manche que vous rejoignez dès le 17 juin, aux côtés de Winston Churchill convaincu lui aussi que la guerre contre les criminels nazis devait se poursuivre jusqu’à la victoire. Grace à votre « appel du 18-Juin », vous avez réussi à mobiliser des milliers de Français, de tous horizons, qui partiront pour Londres vous rejoindre tout au long de l’été.

Depuis Londres, grâce à Churchill qui vous autorise à faire passer votre message à vos compatriotes français outre-Manche grâce aux ondes de la BBC, vous commencez par lancer votre célèbre Appel du 18-Juin qui n’a pas été enregistré pour l’Histoire (le discours officiel tel qu’il est parvenu jusqu’à nous mais néanmoins similaire au premier date du 22 juin). Cet Appel du 18-Juin est l’acte fondateur de la France Libre. Alors que vous veniez d’être nommé général le 1er juin, vous êtes condamné à mort par contumace par Pétain et ses sbires du tribunal militaire permanent de la 11ème région, siégeant à Clermont-Ferrand, le 02 août. Votre crime ? La trahison et la désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège. « Trahison »… Un comble ! Mais non seulement vous ne serez jamais exécuté mais, en plus, vous allez gagner et ce sont ceux qui voulaient votre mort qui seront condamnés après la Libération.

Votre chemin fut long entre votre départ pour Londres le 17 juin 1940 et votre retour en France le 14 juin 1944… 1458 jours très précisément… 1458 jours loin de votre seconde épouse, celle avec laquelle vous ne formiez qu’un. De Gaulle c’est la France et la France c’est De Gaulle. « Il n’y a qu’un De Gaulle par siècle… Et encore, dans les bons siècles » a dit Alain Duhamel, un journaliste dans un documentaire qui vous était consacré… Hier, les Français vous vénéraient, vous, le général De Gaulle… Aujourd’hui, le « sauveur » qu’acclament mes compatriotes s’appelle « Bardella » (qui se permet d’être raciste alors qu’il est lui-même issue de l’immigration et plutôt deux fois qu’une : italienne et algérienne !)… On a le héros qu’on mérite !

Avec tout mon profond respect mon général…

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »