LA REVANCHE NANCEENNE DES CRIMINELS NAZIS

Samedi 02 mars 2024

« LA REVANCHE NANCEENNE DES CRIMINELS NAZIS »

Le 19 juillet 1942, comme souvent, les Nazis avaient délégué la rafle de Nancy à la police française mais celle-ci ne s’était pas passée comme ils l’avaient souhaité. La veille, Edouard Vigneron et six de ses hommes (Pierre Marie, Charles Bouy, Henri Lespinasse, Charles Thouron, Emile Thiébault et François Pinot) avaient assumé leur devoir d’humanité en donnant l’alerte à un maximum de futures potentielles victimes. Au total, à eux seuls, les sept policiers sauvèrent 350 vies sur 385…

Autant dire que, ce 02 mars 1944, les Nazis ont une revanche à prendre. Enfin, c’est une deuxième revanche ; la première s’étant déroulée les 02 et 05 mars 1943. D’autant plus que les circonstances ne sont plus les mêmes. Depuis sa défaite contre son ennemi juré Staline à Stalingrad le 02 février 1943, plus la guerre avance, plus Hitler sent les événements tourner en sa défaveur. Il faut faire vite et, surtout, ne plus laisser le moindre espoir aux Juifs de s’en sortir. Cette fois-ci, plus question de faire confiance à la police locale ; ils allèrent s’y coller eux-mêmes.

Les quatre cent vingt Grands Nancéiens (je ne suis pas certaine du tout de ce nombre) arrêtés ce jeudi-là seront rassemblés à Ecrouves. Ils seront du convoi n°71 qui partira de Drancy le 13 avril. Destination : Auschwitz. Hasard ? Destin ? Le même convoi n°71 d’une certaine future… Simone Veil. Les Nazis avaient réussi à mettre la main sur une personne hautement importante et symbolique : Paul Haguenauer, grand-rabbin de Nancy, (et son épouse, Noémie Lévy), assassinés tous les deux dès leur arrivée le 15 avril au soir. A Auschwitz, deux cent soixante-cinq personnes ont été immédiatement gazées avant de disparaître dans les fours crématoires (16 avril 1944). Il y eut cent cinq survivants, soixante-dix femmes, trente-cinq hommes.

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre fidélité et d’avoir consacré quelques minutes de votre attention à la consultation de cet article. Prenez soin de vous comme de ceux qui vous témoignent de toute leur affection… Continuons à nous protéger, à protéger ceux que nous aimons, à protéger les autres et aidons nos soignants à sauver des vies : même vaccinés, restons vigilants aux gestes barrières… Et, puisque je ne peux malheureusement rien faire d’autre pour témoigner toute ma gratitude à ces soldats qui sont en permanence en première ligne : APPLAUDISSEMENTS ! A mon prochain « petit papier »… !

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Pour que les années n’éteignent jamais la flamme de notre mémoire