« IL EST DE NOTRE DEVOIR DE PROTEGER L’ENFANT VICTIME DE SON PARENT AGRESSEUR, PARCE QUE LE FOYER DOIT TOUJOURS RESTER UN LIEU OU L’ENFANT PEUT GRANDIR EN PAIX ET EN SECURITE »

Mardi 26 mars 2024

« « IL EST DE NOTRE DEVOIR DE PROTEGER L’ENFANT VICTIME DE SON PARENT AGRESSEUR, PARCE QUE LE FOYER DOIT TOUJOURS RESTER UN LIEU OU L’ENFANT PEUT GRANDIR EN PAIX ET EN SECURITE » »

Le toit sous lequel un enfant vit est censé être un cocon dans lequel ce petit être sans défense doit se sentir en sécurité. C’est un engagement que ses parents lui doivent, dès l’instant de sa conception.

Retirer automatiquement l’autorité parentale à l’individu qui sème la terreur dans la tête et dans le cœur du petit être susceptible de représenter le monde pour lui semble être une évidence. Pourtant, les petites victimes françaises ont dû être très patientes, pendant très longtemps, jusqu’à ce 12 mars 2024, date à laquelle le Parlement a définitivement adopté un texte soutenu par l’exécutif, après un ultime vote des sénateurs sur une version de compromis trouvée avec les députés, visant à automatiser le retrait de l’autorité parentale des représentants légaux condamnés pour un crime commis sur son enfant ou sur l’autre parent, ou pour une agression sexuelle incestueuse sur son enfant, sauf décision contraire et motivée du juge. Cette proposition de loi facilite aussi la suspension provisoire de l’autorité parentale : celle-ci pourra être effective dès le stade des poursuites, pour le parent poursuivi pour crime contre l’autre parent ou pour crime ou agression sexuelle sur son enfant.

Si le retrait de cette autorité parentale en cas de violences sur l’enfant n’a pu que faire l’unanimité, l’élargissement potentiel de la suspension de l’autorité parentale aux cas de « violences volontaires sur l’autre parent ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours, lorsque l’enfant a assisté aux faits » a néanmoins suscité un désaccord entre députés et sénateurs, avant que cette mesure du texte soit finalement supprimée. Dommage, cela n’aurait fait qu’honorer plus encore la France.

« Nous donnons aux juridictions pénales tous les outils pour qu’elles se saisissent de cette question fondamentale et protègent mieux les enfants », s’est satisfaite la sénatrice LR Marie Mercier, rapporteure sur ce texte au Sénat. L’auteure de la proposition de loi, la députée PS Isabelle Santiago, a elle salué l’aboutissement d’un « texte consensuel répondant aux impératifs de protection des plus vulnérables d’entre-nous ». « C’est l’intérêt général et surtout l’intérêt supérieur de l’enfant que nous faisons primer aujourd’hui ».

Assister à ces scènes où son papa persécute sa maman, la femme qui l’a mis au monde, ne peut que laisser des traces traumatiques dans l’esprit en construction d’un enfant. La sanction doit être par conséquence exemplaire. La prison, oui, est assez évidente mais les séquences psychologiques poursuivront l’enfant jusqu’à dans sa vie d’adulte… C’est cette dimension à (très) long terme qu’il est impératif de prendre en considération. Le retrait de l’autorité parentale permettra, peut-être, j’écris bien « peut-être », au parent à tendance violente de réfléchir à deux fois avant de lever la main sur la femme qu’il avait pourtant promis d’aimer. De plus, si vivre sans celle qu’il malmène peut laisser indifférent « un homme », perdre l’amour et le respect de son enfant, en revanche, pourrait davantage l’affecter.

Avec ce texte, la législation française devient « la plus complète et la plus protectrice d’Europe » en matière de protection des mineurs. On n’a pas le droit de toucher à un enfant. Un enfant, c’est sacré, que ce soit au sein de l’Eglise ou dans n’importe quel autre environnement. Comme l’a rappelé le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti : « Il est de notre devoir de protéger l’enfant victime de son parent agresseur, parce que le foyer doit toujours rester un lieu où l’enfant peut grandir en paix et en sécurité ».

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre fidélité et d’avoir consacré quelques minutes de votre attention à la consultation de cet article. Prenez soin de vous comme de ceux qui vous témoignent de toute leur affection… Continuons à nous protéger, à protéger ceux que nous aimons, à protéger les autres et aidons nos soignants à sauver des vies : même vaccinés, restons vigilants aux gestes barrières… Et, puisque je ne peux malheureusement rien faire d’autre pour témoigner toute ma gratitude à ces soldats qui sont en permanence en première ligne : APPLAUDISSEMENTS ! A mon prochain « petit papier »… !

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Ce n’est que mon ressenti