« CA FAIT DU BIEN DE VOIR QUE, DANS CE MONDE, IL Y A ENCORE DU CŒUR »

Dimanche 03 mars 2024

« « CA FAIT DU BIEN DE VOIR QUE, DANS CE MONDE, IL Y A ENCORE DU CŒUR » »

Il y a un an jour pour jour, le 03 mars 2023, Stéphane Voirin s’était mis à danser, danser, danser. Quelques pas de danse qui avaient ému la France entière grâce à une vidéo postée sur Internet. L’ancien militaire, pilote dans l’armée puis dans l’aviation civile, ne pouvait pas rendre plus bel hommage à sa compagne, professeure d’espagnol tuée le 22 février 2023 par un élève. Ce vendredi-là, Stéphane n’avait pas dansé pour Agnès mais bien avec elle. Ces deux âmes sœurs s’étaient, en effet, rencontrées grâce à cette passion qu’elles avaient en commun ; il ne pouvait donc pas lui dire « Au revoir » autrement que par quelques pas de danse.

Au tour du 15 février, très certainement à l’occasion de la Saint-Valentin, Agnès et Stéphane avaient pris une décision importante pour leur vie de couple : celle de se marier. A 53 ans, Agnès Lassalle allait laisser le nom que son papa lui avait donné pour celui du second homme de sa vie. Une semaine plus tard, un gamin de 16 ans, scolarisé en seconde à l’établissement Saint-Thomas d’Aquin où la professeure enseignait l’espagnol, lui assénait un coup de couteau au niveau de la poitrine, en plein cours.

La question est bien sûr : « Pourquoi ? ». Pourquoi ce gosse s’en est-il pris ainsi à sa prof qui lui transmettait ses connaissances ? Il aurait entendu une voix dans sa tête, lui intimant l’ordre de tuer. C’est, en tout cas, ce qu’il avait affirmé aux enquêteurs. Un an après, il est mis en examen pour assassinat et en détention provisoire.

Alors qu’il pourrait avoir toutes les raisons du monde de haïr le meurtrier de sa compagne, Stéphane Voirin assure ne pas ressentir « d’animosité » ou de « ressentiment » à son encontre… Toutefois, il regrette une chose, néanmoins capitale pour lui : « Je n’ai jamais reçu d’excuses, je n’ai jamais reçu le moindre geste de compassion du tueur ou de sa famille, c’est quelque chose qui me gêne, qui me bloque dans la reconstruction »… Un manque plus ou moins compensé par la réception de milliers de messages de soutien. Stéphane Voirin conclut avec un mot d’espoir : « Ça fait du bien de voir que dans ce monde, il y a encore du cœur ».

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre fidélité et d’avoir consacré quelques minutes de votre attention à la consultation de cet article. Prenez soin de vous comme de ceux qui vous témoignent de toute leur affection… Continuons à nous protéger, à protéger ceux que nous aimons, à protéger les autres et aidons nos soignants à sauver des vies : même vaccinés, restons vigilants aux gestes barrières… Et, puisque je ne peux malheureusement rien faire d’autre pour témoigner toute ma gratitude à ces soldats qui sont en permanence en première ligne : APPLAUDISSEMENTS ! A mon prochain « petit papier »… !

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Ce n’est que mon ressenti