« JE ME BATS POUR LES LIBERTES INDIVIDUELLES ET POUR LA POSSIBILITE QU’ON NE ME DICTE PAS, A MOI, JUSQU’A QUAND JE DOIS VIVRE ET MOURIR. LA VIEILLESSE EST INEVITABLE, LA MORT EST INEVITABLE, LA SOUFFRANCE NE L’EST PAS. »

Vendredi 29 mars 2024

« « JE ME BATS POUR LES LIBERTES INDIVIDUELLES ET POUR LA POSSIBILITE QU’ON NE ME DICTE PAS, A MOI, JUSQU’A QUAND JE DOIS VIVRE ET MOURIR. LA VIEILLESSE EST INEVITABLE, LA MORT EST INEVITABLE, LA SOUFFRANCE NE L’EST PAS. » »

C’est une histoire qui donne à réfléchir. Sur la mort, sur la vieillesse, sur la vie. Le 29 mars 2022, après  avoir repoussé plusieurs fois le jour de son Départ, souhaitant dans un premier temps vivre « un dernier été », selon ses dires, elle a retardé une nouvelle fois la date, à l’annonce de la naissance de son petit-fils, l’ex-vice-présidente de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) et militante convaincue du suicide assisté Jacqueline Jencquel a décidé de prendre les devants et s’en est allée.

La Parisienne avait la chance de ne souffrir d’aucune pathologie. Du moins, pas encore. Parce que ce que redoutait le plus Jacqueline Jencquel, 78 ans, c’était la maladie, la souffrance. Des craintes humaines universelles en fin de compte. Et la seule façon que Jacqueline Jencquel a trouvée pour y réchapper et ainsi d’éviter d’être un jour un poids pour ses enfants fut de Partir en bonne santé et je crois que je peux la comprendre.

Seulement voilà : le sujet du suicide assisté est déjà délicat pour les personnes souffrant d’une pathologie grave et incurable… Alors pour une femme en bonne santé, je comprends un peu que cela puisse faire polémique. Certes, ce fut la décision de Jacqueline Jencquel de s’en aller. C’était son droit et je le respecte mais elle aurait pu éviter d’impliquer une ou plusieurs tierce(s)-personne(s). Je ne pense pas que son témoignage ait beaucoup servi la cause. Au contraire, je crains que Jacqueline Jencquel ne devienne un exemple des dérives du suicide assisté et de l’euthanasie.

Lors de sa campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a introduit ce thème dans son programme. Réélu pour un second mandat, il a lancé, en octobre 2022, une consultation citoyenne sur la fin de vie, qui s’est prononcée en mars en faveur d’une aide active à mourir. A la suite de ces conclusions, Emmanuel Macron a annoncé qu’un projet de loi devrait voir le jour avant la fin de l’été. La question est maintenant simple : le président de la République tiendra-t-il compte des propositions suggérées par 184 de « ses chers compatriotes » tirés au sort, des neufs sessions de travail pour lesquelles ces Français ont mis en suspend leur vie au nom de l’intérêt commun ?

Jacqueline Jencquel aurait-elle salué cette décision ? Dans un documentaire titré « La mort du loup » et diffusé le 12 juillet dernier sur France 3, elle témoignait : « Je me bats pour les libertés individuelles et pour la possibilité qu’on ne me dicte pas, à moi, jusqu’à quand je dois vivre et mourir. La vieillesse est inévitable, la mort est inévitable, la souffrance ne l’est pas. ».

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre fidélité et d’avoir consacré quelques minutes de votre attention à la consultation de cet article. Prenez soin de vous comme de ceux qui vous témoignent de toute leur affection… Continuons à nous protéger, à protéger ceux que nous aimons, à protéger les autres et aidons nos soignants à sauver des vies : même vaccinés, restons vigilants aux gestes barrières… Et, puisque je ne peux malheureusement rien faire d’autre pour témoigner toute ma gratitude à ces soldats qui sont en permanence en première ligne : APPLAUDISSEMENTS ! A mon prochain « petit papier »… !

Jessica NATALINO alias « Plume Libre »,

Ce n’est que mon ressenti

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